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Jadis quand nos gouvernants faisaient des réformes - la plupart du temps sous l’effet d’un rapport de force entre les représentants des ouvriers ou des paysans et le pouvoir en place - c’était pour concéder des avantages. Aujourd’hui où la désindustrialisation et les concentrations agricoles ont modifié la donne, c’est pour les reprendre. Ne nous leurrons pas, depuis que la France est ruinée et que les impôts ne parviennent même plus à rembourser les intérêts de notre dette, le seul but que poursuivent les cadors de la politique de droite, de gauche, du centre qui nous ont mis dans cette situation d’insolvabilité, c’est d’essayer de rogner sur tous les avantages sociaux - acquis de haute lutte par les classes laborieuses - dans le vain espoir de combler le puits sans fond qu’ils ont laissé se creuser durant presqu’un demi-siècle. Si nous étions en Suède, au Danemark, en Finlande, devant une telle situation – impensable dans ces trois pays – leurs dirigeants se seraient empressés de réduire drastiquement leur propre train de vie : diminution du nombre de députés, abaissement de leurs salaires, contingentement rigoureux des voitures de fonction, suppression des avantage acquis. Oui mais on est en France et ici pas question de toucher aux privilèges des élus de la république bien plus royale pour ses représentants que les monarchies scandinaves. Chez nous les pouvoirs acquis par ceux qui accèdent à la tête de l’Etat sont si exorbitants qu’ils leur font perdre le sens des réalités.
Sarkozy en son temps a beaucoup eu recours au Falcon présidentiel à des fins personnelles et la gauche n’a pas manqué de le critiquer mais que Manuel Valls l’utilise à son tour avec ses deux fils pour aller assister à la finale de la Ligue des champions à Berlin remportée par le club catalan dont il est un ardent supporter, dépasse l’entendement. Comment cet homme, qui ne manque pas à chaque discours de se présenter comme un ardent défenseur de la justice et de la rigueur, a-t-il pu, lui aussi, céder à cette tentation inqualifiable d’user à des fins personnelles des biens de la nation ? « J’ai commis une faute dit-il. Ça ne se reproduira pas ». Et il a décidé de rembourser les deux places de ses fils, mais pas la sienne. Monsieur Manu vous manquez de tenue et payerez très cher cette grave bévue.
Le peuple, auquel on demande en permanence de se serrer la ceinture, à qui l’on va jusqu’à rabioter une part de ses pauvres économies sur les livrets A, n’a plus du tout envie de se montrer magnanime avec tous ces politiciens qui lui réclament des efforts sans même songer à montrer l’exemple. Quand donc abattrons nous cette république monarchique qui s’est arrogée les privilèges des rois qu’elle a jadis détrônés ? La vraie révolution reste à faire. Puissions nous ne pas attendre 2789 pour la commencer. Je rêve d'une commune qui sortirait enfin victorieuse et bâtirait un monde meilleur. L'utopie m'aide à vivre. Vivaaaaa !