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Je suis vert de rage !

Les verts de France sont d’une désolante inefficacité et manquent singulièrement d’envergure. On a vu les dissensions causées au sein de son parti par la pipelette Duflot qui se verrait bien désormais en présidente de la République. On voit Jean Vincent Placé, sénateur prospère qui, lui, lorgne sur un ministère. Avec François de Rugy il vient de quitter Europe Ecologie pour créer l’ « Union des démocrates et écologistes », une nouvelle rampe de lancement qui, je l’espère, ne les propulsera pas très loin. Quand on pense aux urgences qu’impose le réchauffement climatique on ne peut qu’être vert de rage devant les manoeuvres pitoyables des ces histrions qui passent à côté de tous les problèmes de leur temps. Pas un mot de leur part sur le mouvement actuel des agriculteurs alors qu’ils pourraient aborder le thème pourtant incontournable d’une nécessaire reconversion de la paysannerie vers une agriculture équitable et biodynamique. Mais non, ils se foutent pas mal que l’air des villes devienne irrespirable, que les mers regorgent de déchets de plastique, que la terre croule sous les ordures, que la faune et la flore crèvent en absorbant nos pesticides ou autres immondices. Ce qu’ils veulent, c’est une place au soleil, dans notre système politique, un poste qui rapporte, une fonction qui en impose. Bref, ils sont exactement comme tous ces parasites politiques agrippés aux mamelles nourricières de notre république que leur voracité étiole.

Aujourd’hui, ce ne sont pas les semenciers qui manifestent. Eux, se font beaucoup d’argent grâce aux aides de la PAC et à la demande internationale. Ce sont les éleveurs qui, dès ce matin, ont déferlé sur la capitale avec leurs tracteurs. Pauvres gens qui ont comme représentant syndical à la FNSEA, Xavier Beulin, le plus grand importateur de poulets élevés dans des conditions innommables d’hygiène au Brésil et boostés aux hormones et aux antibiotiques. Comment ce personnage peu recommandable, qui s’est servi du syndicat pour monter ses propres sociétés de malbouffe industrielle, ose-t-il parler au nom de ces vaillants paysans, floués par les banques et les mafias de l’agroalimentaire ?

Je suis vert de rage !
Je suis vert de rage !Je suis vert de rage !Je suis vert de rage !

Dans les années 60, quand le Crédit Agricole leur a accordé des prêts, à des taux défiant toute concurrence pour transformer leur exploitation familiale en usine de production animale intensive, ils ont cru que cette « modernisation » allait les enrichir et au début, ce fut le cas. Hélas, le marché commun n’a pas que des avantages. C’est un marché typiquement capitaliste où prévaut la loi de l’offre et de la demande. Si le lait, les porcs, les veaux allemands ou hollandais sont moins chers que les nôtres on se doute bien que les grandes surfaces ne vont pas, au nom de la solidarité nationale, acheter français. Ce que les conseillers agricoles des années 60 n’ont pas dit à nos naïfs agriculteurs, c’est que, à qualité égale, c’est le moins cher qui gagne. Aujourd’hui, les voici piégés et au lieu de les encourager dans l’erreur, le gouvernement devrait, par des subventions spécifiques, les aider à se reconvertir dans la production biologique qui leur ouvrirait de nouveaux débouchés. Mais un Le Foll qui s’affole et pare au plus pressé ne changera pas la donne. L’élevage en France a du plomb dans l’aile et sans une réforme de fond, il ne s’en sortira pas. D’accord avec moi, les Placé, Duflot et consort ? Plus fort ! ON NE VOUS ENTEND PAS !

Je suis vert de rage !
Je suis vert de rage !Je suis vert de rage !
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