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Je ne sais pas quelle séduction l’ineffable Jack Lang exerce sur les médias pour y être si souvent invité à donner son avis. Qu’attendre de cet expert de la brosse à reluire qui doit une partie de sa carrière à sa courtisanerie ? Au départ disciple de Mitterrand qu’il suivait comme son ombre dans l’ascension annuelle de la roche de Solutré - fréquentée au paléolithique par les guetteurs d’une horde de chasseurs cueilleurs traquant les chevaux sauvages venant se désaltérer dans la Saône voisine - il est aujourd’hui un vieux cheval de retour, qui, ne pouvant plus prétendre à de très hautes fonctions, s’est trouvé un pacage royal à l’institut du Monde arabe. L’homme a la réputation d’avoir été, en son temps, un bon ministre de la culture, une réputation qu’il s’est attaché à entretenir lui-même lors de ses fréquents passages à la télévision, surtout dans les émissions people, moins regardantes que les rendez vous politiques où il faut parfois répondre à d’embarrassantes questions. Cet as de la brosse à reluire sait donner un brillant exceptionnel aux personnages les plus ternes, à condition qu’ils aient un pouvoir réel. Certes, il ne s’incline pas devant Hollande comme il le faisait devant Mitterrand. Il a en parlant de lui, un ton moins obséquieux, plus paternel - un privilège de l’ancienneté - mais il sait parfaitement donner aux insignifiances de ce président un éclat trompeur. Un vrai pro, je vous le dis. Quant aux Saoud et aux Al Thani, dont les yachts somptueux sont amarrés au quai des milliardaires, à Antibes, il lustre leurs bottes comme aucun cireur du golfe ne pourrait le faire. C’est que sans les donations de ces potentats, il n’y aurait pas d’institut du monde arabe, c’est clair ! Attention ce muscadin a de l’érudition, c’est certain, et il faut en avoir si l’on veut, comme dans la fable du corbeau et du renard, vivre aux dépens de celui qui vous écoute. Aujourd’hui, au demeurant, il devient de plus en plus pathétique. Pour continuer à plaire, il n’a pas hésité à recourir à la chirurgie esthétique et au collagène pour se donner des lèvres pulpeuses. Mais les bistouris ne font pas des miracles. Le beau Jack s’est tellement fait tirer la peau qu’il en a les yeux bridés et ressemble désormais à un des ces boddhisattvas ascétiques qui symbolisent les périodes de famine dans les temples bouddhistes. En général ces statues austères entourent un bouddha replet et hilare qui, par association d’idées, me fait soudain penser à François Hollande, le ravi du temple. Vivaaaa !
JB