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Sachez bien éleveurs bretons
Que je ne mange pas vos cochons.
Nourris de façon innommable,
Ils ne viennent jamais sur ma table.
Idem pour les éleveurs de veaux,
De poulets ou autres bestiaux,
Qui se lamentent constamment
Auprès des gouvernements ;
Qui crient et pleurent sur leurs dettes
Jamais sur le sort de leurs bêtes
Traitées telle de la viande morte
Sans compassion d’aucune sorte.
A bas ces cages sordides
Ces élevages en batterie
Et ces immondes porcheries
D’ou s’échappent des miasmes putrides !
Que dire des cultivateurs
Qui abusant des pesticides
Des engrais et des fongicides
Se fichent des consommateurs ?
Ces poisons stagnent dans les villages
Envahissent les cours des écoles,
Sur les cheveux des enfants se collent
Et tuent des humains de tout âge.
Les mauvaises herbes ont disparu
Des champs, mais le cancer
Dans les bourgades prolifère.
Même les abeilles ne s’y retrouvent plus.
Elles meurent en cherchant en vain
De leurs ruches, l’introuvable chemin.
Les pollutions qui vont vers la mer
Déboussolent aussi les dauphins
Voire de bien plus gros mammifères
Comme les orques ou les baleines.
Est ce que ces désastres vous peinent ?
Vous êtes, vous aussi, les victimes
D’un abominable système
Qui n’a qu’une seule maxime :
Faire de l’argent à tout prix,
Et cela, bien sûr, au mépris
De la moindre bienveillance.
Vous avez, je l’espère, admis
Que nos plus mortels ennemis
Sont les tenants de la finance
Qui vous ont parfaitement bernés
Et qui gèrent par le bout du nez
Toutes les gouvernances.
Les gains que vous avez amassés
En accroissant vos rendements
Au mépris de l’environnement
Ils vont, bien sûr, les encaisser.
Et seule une agriculture sensée
Un retour aux valeurs d’antan
Vous sauvera, chers paysans.
JB