J’en ai marre, vraiment marre
Marre de tous ces politicards
Qui en ville ou à la campagne
Sont toujours en campagne.
J’enrageais jusqu’à en être ivre
De les voir au Salon du livre
Venir débiter leurs boniments
De petits marchands d’orviétan.
Moi je rêve d’un candidat
Qui un jour nous dira
« Si demain vous m’élisiez
Et que j’accède à l’Elysée
Je purgerais la république
De ses abusifs profiteurs ;
Créerais un comité de salut public
Pour limoger la moitié des sénateurs
Et aussi la moitié de nos députés,
Leur nombre n’ayant pas été
Un label de qualité
Mais un gouffre pour les finances
De notre douce France ».
Hélas ce grand rénovateur
Dont rêvent tant d’électeurs
Ne s’étant pas manifesté
Je n’ai pas fini de pester.
Mais, contrairement à ce que je faisais,
Je ne voterai plus pour le moins mauvais.
Et c’est donc un bulletin blanc
Que d’une mine taciturne
Je glisserai dans l’urne
Quand viendra le moment.
JB