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J’aimerais bien en vérité
Ralentir la marche du temps
Et prolonger jusqu'à l’été
Le premier mois du printemps
Comme le fait la NuitDebout
Qui continue mars en avril
Afin de conserver le fil
D’une parole sans tabou.
Hélas, plus ce mois se distend,
Plus l’assiduité s'émousse
Et les récupérateurs, en douce,
Prennent le relais des absents.
Le verbe libre annonciateur
Cède sa place aux mots sectaires
Qui irritent les libertaires
Et tous les libres penseurs.
Tiendront-ils jusqu'au mois de mai
Ces rêveurs aux pensées exquises
Qui, quand vient le temps des cerises,
Une plaie qui saigne à jamais
Dans leurs pensées soudain surgit
Et embrase leur nostalgie ?