/image%2F1297919%2F20160516%2Fob_e6a5cf_tatars02.jpg)
Allez un petit voyage dans le début du 13ème siècle quand deux versions de l'humanité s'affrontaient encore : les sédentaires avec leur instinct de propriété, leur manie d'emmurer la terre et les nomades partisans des grands espaces libres, ouverts à la mouvance.
Réminiscences Mongoles.
Je n’ai pas encore écrit Subötaï
Un roman sur ce conquérant
Qui pour le grand Gengis Khan
Remporta tant et tant de batailles.
Je n’ai pas encore écrit Subötaï
Lequel avec Djébé noyan
A abattu mille murailles
Avec à peine deux tumans,
Soit vingt mille cavaliers
Mongols, décidés, endurcis
Qui, soudés à leurs destriers,
Ont chevauché jusqu’en Russie.
Balayant tout sur leur passage
Ces deux bergers, chefs devenus,
Ont orchestré tant de carnages
Et tant de royaumes vaincu.
Près du Dniepr, ils se sont massés
Face aux Russes qui à la hache
Se sont jetés avec panache
Dans un assaut final insensé.
Les archers mongols endurcis
Au galop les ont tous occis.
Au dessus de leurs princes couchés
Sous un très lourd plancher
Pour être étouffés sans gloire,
Subotai et Djebé ont fêté leur victoire.
Je n’ai pas encore écrit Subötaï
Le héros de la grande conquête
D’un peuple d’éleveurs en quête
D’espaces ouverts pour le bétail,
Sans citadelles, sans bourgade,
Et ne poursuivant qu’un seul but :
Restituer aux tribus nomades
Les grands espaces perdus
Au profit des Etats sédentaires
Durant deux bons millénaires.
Je n’ai toujours pas écrit Subötaï
Ce géant de petite taille
Qui couturé, borgne, meurtri,
Est peut-être tombé en Hongrie
Au cours d’une ultime bataille.
Aurais-je encore le temps
Ou l’envie, c’est à voir,
De remettre en mouvement
Ce guerrier méconnu de l’histoire ?
Oui, je dis bien, c’est à voir.
Je n’ai toujours pas écrit Subôtaï
Mais il est là, dans ma mémoire
Au milieu de mêlées sonores,
Plus pugnace qu’un samouraï,
Plus hardi qu’un conquistador,
Plus belliqueux qu’un chien féroce.
Et ce n’est qu’à mon dernier soupir
Que cet incroyable colosse,
Avec moi, va mourir.
VIVAAA !