La parlementarophobie

Bonjour douces perdrix et perdreaux cacabeurs…

Je crois que je suis atteint d’un mal chronique : la parlementarophobie qui peut se comparer a une parasitose. Quand j’entends à la radio ces élus qui jargonnent à coup de poncifs, je sens monter en moi une indicible fureur. Ecoutez les parler. Avec eux les stéréotypes vont bon train : « il faut changer de braquet, de logiciel, de disque dur », et j’en passe. A croire que ces messieurs sont des champions cyclistes ou des experts en informatique. Pédaler dans le vide, ça oui, ils connaissent. Quant aux bugs, ils en commettent à longueur de mandat et pour ce qui est de leur mémoire vive, elle est, semble-t-il, terriblement défaillante.

Ces gloseurs étiolent gravement la république. Très forts dans les « y a qu’à », les « il faut que » quand ils sont dans l’opposition, ils ne font pas mieux, voire pire, que leurs prédécesseurs dès qu’ils accèdent aux manettes. Franchement, j’ai le sentiment que je ne suis pas le seul à souffrir de cette affection et que beaucoup, pour ne pas dire la majorité des citoyens, ont été contaminés à des degrés divers. Le seul antidote contre cette pandémie serait de changer de système, de virer cette classe politique disqualifiée par ses gestions catastrophiques à répétition. Hélas, ça ne sera pas simple. Pour éradiquer radicalement les tiques, il est recommandé de les brûler dès qu’elles ont été retirées avec une pince spéciale. Croire qu’un lavage de peau par des élections guérira nos pays est illusoire. Il faudra probablement inventer de nouvelles gouvernances, plus proches des gens, animées par des citoyens facilement interchangeables qui ne verront pas dans les responsabilités qui leur seront confiées un moyen de faire carrière, mais une mission provisoire au service de tous. C’est une bien belle utopie qui aura peuplée mes rêves et que nos limites humaines empêchent hélas de devenir réalité. Aussi je me sens obligé de crier gare, gare aux populistes qui nous font miroiter des lendemains qui chantent dans le but de canaliser nos raz le bol sur leur personne présentée comme providentielle. On sait ce que cela risque de donner ! Seules les idées peuvent être salvatrices, pas les ambitieux qui prétendent les incarner ! Vivaaaa !