Au Pays du Cassoulet.

Depuis trois jours nous gîtons a proximité de la Bastide d’Anjou dans l’Aude, près de Castelnaudary, afin de tenir compagnie à ma sœur qui est souffrante. Hier, nous avons passé une journée avec ma fille Paola et ses deux grands enfants, Elissa et Milan, qui vivent à Toulouse. Nous nous sommes retrouvés à Revel et avons rejoint ensemble les rives du lac artificiel de St Ferréol, réservoir du canal du midi. Ce furent de belles et émouvantes retrouvailles. En revanche, la bouffe dans ce pays fait désormais partie des mangeailles qui n’ont, plus du tout, mes faveurs. En dehors des gras cassoulets aux couennes caramélisées, des confits bien graisseux, des saucisses et des boudins, les choix sont maigres et peu ragoûtants. Pour éviter de consommer du cochon, du bœuf, bref toutes ces viandasses qui figurent sur les menus des restaurants, je me suis rabattu sur une salade de la mer. J’ai vu arriver une assiette impressionnante où cernés entre deux gambas énormes à peine cuites, de fades supions se cachaient sous des feuilles de laitue fripées toute ruisselantes d’une sauce blanchâtre et près d’une montagne de présumés calamars en beignets imbibés d’huile. Un seul d’entre eux et un supion mi cru ont suffi à me couper l’appétit. Je me suis rabattu sur l’assiette de Milan, lequel ne parvenait pas à terminer le monticule de frites mangeables qui accompagnait son steak. Bref, cette Occitanie - puisque c’est ainsi qu’on appelle désormais la région Midi-Pyrénées contre l’avis des gens du secteur de Perpignan qui eux sont Catalans et se voit imposer cette appellation qui les nie - n’est pas le paradis de la gastronomie. Dans deux jours nous serons à Antibes où nous retrouverons les belles dorades fraiches, les succulentes ratatouilles, les délicieux petits farcis et surtout l’ombre du micocoulier où se plaisent tant les cigales. Vivaaaaa !