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Hier soir dans l’émission C dans l’air, Bruce Toussaint recevait :
- Hanane Karimi, sociologue et ancienne porte-parole du collectif "Les Femmes dans la Mosquée.
- Céline Pina, auteur de l’ouvrage intitulé "Silence coupable"
- Adbelali Mamoun, théologien et imam
- Laurent Joffrin, directeur de la rédaction du quotidien Libération.
Inutile de vous dire que j’ai été proprement interloqué par les propos de la sociologue musulmane et de l’Imam qui étaient censés représenter l’islam modéré en France. Je n’ose imaginer quels pamphlets incendiaires nous aurions dû subir s’ils avaient été tous deux représentants de l’Islam sectaire. A les en croire, être choqué par le burkini c’est dénier aux musulmans le droit de se vêtir conformément à leurs us et coutumes, c’est refuser de les reconnaître en tant que citoyen ou citoyenne, c’est, je n’en crus pas mes oreilles, exprimer un rejet à leur encontre et donc en un mot, être des islamophobes. Joffrin et Céline Pina ont eu beau leur rappeler que ces prétendues coutumes vestimentaires étaient en France ou au Maghreb tout à fait récentes et que le port du voile intégral ou de la burka relevait de l’influence sectaire du Wahhabisme d’Arabie Saoudite ou du salafisme, peine perdue. Il furent sévèrement contredit, même si l’iman à un moment faillit s’enferrer en avouant à demi-mot que n’importe qui pouvait se proclamer mufti et propager sa propre lecture du Coran sans avoir les connaissances théologiques requises pour le faire. Il ne fut pas relancé sur ce point, dommage !
Nonobstant Abdelali Mamoun qui lui se présente comme théologien eut bien du mal à retenir sa fureur quand Céline Pina lui fit doucement remarquer que ces manières vestimentaires affichées en public procédaient plus de la provocation que de la tradition, dans une république laïque soucieuse de ne pas laisser le fait religieux s’ingérer dans la vie publique. Si l’aimable Bruce Toussaint ne l’avait pas calmé, que n’aurait-il fait ? Ses yeux étaient plein de fureur et ceux de sa coreligionnaire luisaient aussi d’un hautain mépris. Sans se décontenancer, madame Pina, auteure de « Silence coupable », bien que très souvent interrompue par les deux représentants musulmans, put exprimer l’idée que derrière l’uniforme se cache souvent une tyrannie et Joffrin d’ajouter que « se distinguer en portant un burkini dans un pays cruellement frappé par le terrorisme islamique n’était certes fait pour apaiser les esprits ». A tout cela je n’ai personnellement rien à ajouter. Les photos sont souvent plus parlantes que les longs discours. En voici quelques-unes prisent en Algérie, Tunisie et Maroc. Personnellement, j’admire ces femmes maghrébines magnifiques qui de tous temps ont osé défier les faux interdits de l’islam imposés par des barbus machos. Vive les femmes Arabes LIBRE ! VIVAAAAAA !
