Les poussettes-Cadillac.

Je viens de voir sur Facebook un papier publié dans le quotidien 20 minutes qui titrait : « les Français les pires touristes du monde » Bon, je ne vais pas me poser en défenseur de la Beaufitude française très cher Viseth, mais il ne faut pas perdre de vue que la beaufitude n'épargne aucune nation. Ici, à Antibes, je vois défiler des Hollandais, des Anglais, des Russes, des Italiens, voire des Américains et bien sûr des Français. Je peux vous le garantir, à part les exceptions dues à une bonne éducation de base, il y en a dans tous les pays - mais elles sont comme je le dis exceptionnelles - les touristes se comportent comme des gougnafiés, jetant leur canettes et leurs papiers gras n'importe où, s'arrogeant avec leurs serviettes trois fois trop de place sur les plages pour ne pas avoir de voisins à côté d'eux, se comportant comme en pays conquis. Aucun Anglais, et ils sont très nombreux ici, ne fait l'effort de parler trois mots de français. Ils ont leurs pubs, leurs boutiques, et dans certains quartiers près du port on se croirait à Douvres ou Folkestone, les pins les oliviers, le soleil les cigales en prime. A propos de radinisme, Je vous conseille les hollandais. Eux, c'est un oursin qu'ils ont dans leur poche. Les Russes en revanche ne sont pas radins mais ils roulent leur caisse comme on dit. Ils en ont les moyens. Leur mafia est puissante. Nonobstant, influence d'un lointain passé, certains ne détestent pas jargonner notre langue. Les italiens sont très bruyants et visibles de loin mais ils aiment la bonne bouffe et sont de bons clients. Quant aux Français il ne sont ni pires ni meilleurs que les autres. Je déteste en particulier les jeunes mères de notre peuple qui avancent conquérantes avec des poussettes Cadillac prêtes à tout bousculer sur leur passage. Souvent l'envie me prend d'écraser les chiards gavés qui trônent dedans d'un pied vengeur en pensant à Jean Christophe Averty qui dans l'émission " les raisins verts", les passaient, lui, à la moulinette. Néanmoins quel plaisir de croiser des gens délicats qui vous sourient ou vous adressent des signes amicaux. Hier, c'était un couple d'Américains. Elle était élégante et gracieuse. Lui, avenant, arborait une belle barbe blanche de père noël. "Vous partez déjà?" me dit-il en me voyant quitter la plage. Nous échangeâmes alors quelques phrases dans un français qu'il parlait à merveille, avec une légère pointe d'accent qui faisait chanter les mots. Ils étaient de Seattle. Quelle belle image ils m'ont donné de cette ville que je connais très mal et de l'Amérique qui dans l'actualité m'énerve tant.