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Bonjour hérons cendrés nichant au bord du lac et gypaètes barbus caressant le sommet des montagnes.
Hier, avec mes amis Villard, nous sommes allés jouer au casino d’Aix les bains, le plus beau casino d’Europe, à ce qu’on dit. J’ai d’abord perdu 300 euros puis j’ai fini par en regagner 350 et fort de ces 50 euros de gain, j’ai pris la poudre d’escampette. J’aime beaucoup Aix les Bains que fréquentaient assidument au 19ème siècle toute l’aristocratie d’Europe et la reine Victoria. Il en reste de beaux vestiges comme ces vieilles constructions rococo, aujourd’hui tombés en désuétude, qui jalonnent les hauteurs de la ville. Le centre est typique d’une vieille bourgade savoyarde avec ses rues étroites et ses bâtisses puissantes coiffées de toitures en ardoises à larges auvents Tout autour, de verdoyantes avenues sont bordées de beaux immeubles datant de 1900. Transformés en résidences, ils étaient naguère des hôtels de luxe destinés à accueillir les curistes argentés. Bien sûr, comme dans toute agglomération, des quartiers moins attrayants ont poussées à la périphérie mais le centre, lui, a conservé tout son charme. Chaque été de petits bals ont lieu sur les places publiques et dans le vaste parc qui jouxte les termes, un joyau vert enchâssé au cœur de la cité. Hier il ne faisait pas beau et près du petit port, il n’y avait presque personne. Même les joueurs de pétanque avaient déserté le lieu, mais sous la pluie, notre lac bordé, en face, par la montagne de l’épine et la dent du chat, ne perd aucun attrait. Les gouttes qui ricochent sur ses eaux sombres nous bercent comme dirait Verlaine « d’une langueur monotone ». Aujourd’hui c’est la journée du salon du livre de Brison St Innocent dont je suis le parrain à vie. C’est une journée de grandes retrouvailles et je dois essayer d’être un peu présentable. Je vous laisse donc pour aller, dans la salle de bain, tenter de gommer un peu l’irréparable outrage des ans. Vivaaaa !