Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Ça pue en France.

Aujourd’hui, nous vivons à mille années lumière d’une France qui gagne et sommes plongés jusqu’au cou dans une France qui pue. Que ce soit chez cet ignoble Robert Menard à Béziers qui fait coller sur les murs de la vieille cité cathare une affiche honteuse intitulée « ça y est, ils arrivent » pour jeter la vindicte sur la cinquantaine de migrants que l’Etat a dévolus à sa ville. Je crois entendre rugir au delà des vieilles murailles, abattues par Simon de Montfort, la voix du légat du pape Arnaud Amaury et son « Tuez les tous, Dieu reconnaitra les siens ». Est-ce de ce funeste destin que rêve pour des êtres qui ont tout perdu – leur pays, leurs maisons, leurs amis, leurs parents – ce triste sire qui fait notre honte à nous, anciens ou nouveaux reporters sans frontières, dont il a glorifié les idéaux pour ensuite mieux les dévoyer ?

Ça pue chez les Républicains où les fraternités de façade s’effondrent à la veille des primaires et où chaque candidat s’échine à ratiociner à longueur de journée que ses collègues sont bidons et qu’il est le meilleur. En clair, cela veut dire qu’ils sont tous bidons y compris leur président, lequel, au lieu de prôner la concorde et la fraternité, distille des messages vengeurs.

Ça pue chez les socialistes pour exactement les mêmes raisons. Il y a dans ce parti un relent d’armée mexicaine en déroute où le nombre de généraux s’accroit au fur et à mesure que la troupe s’étiole.

Ça pue dans les ministères où des conseillers grassement payés, tels des rats apeurés, s’empressent de fuir le navire en perdition, pour rejoindre des planques administratives où ils ne perdront aucun des avantages acquis.

Le seul endroit où ça grenouille un peu moins qu’ailleurs, c’est dans les locaux du FN, ce parti godillot qui ne conçoit qu’un führer, oh, pardon, qu’un seul chef et ne supporte aucune divergence. Néanmoins, ça empeste dans l’antichambre de la blonde Walkyrie où certains élus de partis prétendus démocratiques se pressent en cachette, dans l’espoir d’être appelés par elle, si d’aventure le vote des citoyens la hissait à la fonction suprême.

On aurait tous envie de crier : « Fermez vos gueules nom de dieu et au lieu de vous égosiller jusqu’à en perdre la voix dans d’exaspérantes logomachies, agissez, soyez inventifs, innover, sortez-nous du marasme, combattez la mouise !

Mais à quoi bon, ils sont sourds aux cris du peuple, autocentrés, aveugles et à moins de les chasser par la force, ils s’accrocheront jusqu’au bout à leurs prérogatives. Nous avons encore tous trop à perdre pour donner libre cours à notre fureur et les jeter hors de l’hémicycle où on les voit souvent jouer avec leur portable au lieu de se pencher sur les vrais problèmes qui empêchent notre pays d’avancer. Ce sont hélas nos petits enfants qui payeront le prix de nos tergiversations et, ce que nous n’avons pas osé faire par peur de nous retrouver à la rue, beaucoup d’entre eux, aiguillonnés par la misère et la désespérance, le feront par nécessité.

Regardez-les sur les photos ces palabreurs. Ils ont tous l’air de dire : « A nous le gâteau ! »

Ça pue sur la France et ça pue dans nos cœurs.

Ça pue en France.Ça pue en France.
Ça pue en France.Ça pue en France.Ça pue en France.
Ça pue en France.Ça pue en France.Ça pue en France.
Partager cet article
Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :