Libéral-libertaire, une sacrée trouvaille !

J’ai appris ce matin que Daniel Cohn-Bendit était tenté - attention je n’ai pas écrit hanté mais bien tenté - par la candidature de Macron et qu’il attend d’en apprendre un peu plus sur son programme pour savoir si l’élu de son cœur ce sera lui ou le vert Yannick Jadot.

Ciel ! Qu’il est loin le temps où écrivant « Les Trublions » j’encensais un certain Dany le Rouge qui en plein boulevard St Michel, durant les soubresauts de mai 1968 venait, les yeux dans les yeux, traiter Aragon de vieux Stal.

Ce matin, sur France-Inter, j’ai appris qu’il était désormais libéral-libertaire. Voilà qui est surprenant. On peut donc être un adepte du libéralisme dont on connaît les méfaits et anar. Pauvre Makhno, une telle association doit te faire te retourner dans ta tombe !

C’est hélas une réalité : en vieillissant certains individus qui nous ont fait rêver jadis nous feraient presque pleurer de dérision ou de déconvenue.

Ça me fait penser à Renaud dont on a encore les plus belles chansons en tête et qui aujourd’hui, après des décennies de consommation de « jaune » sans modération, s’est laissé aller à dire qu’il voterait peut être pour Fillon, un honnête homme… Bon soyons juste. On a dû lui faire la leçon et depuis il a fait marche arrière toute, mais les premiers mouvements sont toujours les plus sincères.

Quand même, avoir inventé l’expression libéral-libertaire, de la part d’un des grands agitateurs du printemps des enragés, ça c’est plus fort que les égarements de l’auteur d’un Mistral désormais perdant qui à force de picoler a égaré les points cardinaux.

Eh bien sachez, monsieur Cohn-Bendit, que moi qui avais 32 ans quand vous en aviez 20, je suis et je reste un libertaire non pas libéral, mais un libertaire LIBRE, tout simplement ! VIVAAAA !