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Réponse à un post de Félix concernant la réussite ou l’échec scolaire des enfants d’émigrés.

Les Chinois ou les Vietnamiens sont inconsciemment imprégnés de principes confucéens, à savoir que « faute de pouvoir vivre en bonne intelligence avec les bêtes sauvages, mieux vaut vivre en bonne société avec ses semblables ». Le maître a dit aussi « je ne cherche pas à connaître les réponses, je cherche à comprendre les questions » ou « Exige beaucoup de toi même et attends peu des autres ». Une petite dernière dont j'ai fait ma devise « Dépasser le but, ce n'est pas l'atteindre ».

Ce remarquable pragmatisme imprègne beaucoup moins, hélas, les peuples de culture musulmane, convaincus par les propagateurs du Coran de connaitre les réponses sans jamais s'être posés les questions. Chez nous, c'est grâce à la redécouverte de la pensée grecque emmurée dans les monastères du Moyen Age (Au nom de la rose) et à l'avènement de la philosophie des lumières qui en a résulté, que nos esprits ont commencé à s'interroger et à se libérer de l'emprise paralysante des dogmes. Quand on est convaincu de posséder la vérité, à quoi bon se creuser les méninges? La culture des Arabes a été grande au Moyen âge quand ses élites, passant outre les interdits religieux, ont lu les penseurs grecs de l'antiquité et tous ceux qui les avaient inspirés. Eh oui, c'est en connaissant  bien son passé qu'on prépare le mieux son avenir. Soyons curieux d'esprit.

Cela étant dit, il est intéressant de souligner que les enfants d’émigrés opprimés dans leur propre pays, fussent-ils de confession musulmane, obtiennent de bien meilleurs résultats que les enfants de ceux qui, chez eux, les oppriment. Je pense en particulier aux petits Kurdes souvent plus studieux que les enfants turcs.

Idem pour l’oppression sexuelle. Les petites filles d’émigrés musulmans savent très vite qu’elles vont devoir - pour échapper à l’emprise de leur milieu - étudier bien plus que leurs frères convaincus, dès le plus jeune âge, de leur être supérieurs et un pourcentage non négligeable d’entre elles se retrouvera, plus tard, dans les meilleures facultés ou grandes écoles. C’est pourquoi, il faut toujours nuancer les statistiques globales. Enfin, je voudrais achever ce petit texte en rappelant, comme nous l’ont appris nos meilleurs philosophes, que le doute est un facteur déterminant de progrès intellectuel et que les certitudes absolues sont au contraire à l’origine de tous les obscurantismes.

 

 

 

Vive le doute. A bas les certitudes !Vive le doute. A bas les certitudes !Vive le doute. A bas les certitudes !
Vive le doute. A bas les certitudes !Vive le doute. A bas les certitudes !
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