Réminiscence...
( Après la pub intreuse)
Pourquoi aurais-je peur ?
Nous traverserons tous le mystérieux passage
Qui nous fait basculer de la vie au trépas
Et qu’on peut emprunter à n’importe quel âge,
Jeune, avec fulgurance, vieux, à tout petits pas.
On y pense toujours dès que l’on prend conscience
De cet avènement qui, au bout du chemin,
Surgira devant nous, inflexible sentence,
Pour, sur toutes nos vies, inscrire le mot FIN.
Or, moi j’ai faim d’amour et de fraternité.
Cette faim ne pourra hélas pas s’assouvir.
Et me dire que bientôt pour l’éternité
Mon cerveau s’éteindra, ne me fait pas sourire.
J’ai été le témoin de belles flamboyances
Cru voir des hommes jeunes en train de s’abonnir
Mais comme des feux de pailles, ces luminescences
S’éteignaient avant de pouvoir s’épanouir.
Oui, nous sommes victimes d’illusions éphémères
De gens se prétendant porteurs de destinées.
Mais les prophètes ne font que nous halluciner
La seule qui ne ment pas, est notre Terre Mère.
Elle, oui, peut nous atteindre au plus profond de l’âme
Par ces couchants carmins porteurs d’espérance,
Par ses nuits de printemps aux subtiles fragrances,
Et par ses aubes d’or aux apaisants dictames.
Et si par ce mot FIN, c’est elle qui nous rappelle
Pourquoi aurions-nous peur de nous dissoudre en elle ?
JB