Joyeux premier mai à vous mes douces et vaillantes dames et à vous courtois damoiseaux du Cambodge, du Canada, du Kurdistan, d'Espagne, du Chili, du Vietnam, du Liban, d'Iran, d'Inde, de Belgique, de France et d'ailleurs. Que notre douce mère, la terre, apaise nos angoisses et nous incite à la tolérance. Oubliez aujourd'hui ceux qui rêvent de gouverner le monde à coup de schlague ou pour du vil argent et ne pensez qu'à la beauté: la beauté de nos paysages, de nos rivières, de nos fleuves, de nos montagnes, de nos forêts, de nos villages, de nos villes et si un jour nous devons nous battre vraiment ce sera, je l'espère, non pas pour en enrichir certains et obéir comme des moutons à d'autres mais bien pour préserver tout ce que la terre nous a confié et que durant des millénaires le génie humain est parvenu à embellir.
La vraie guerre de demain sera à mener contre tous les destructeurs de biodiversité, les saccageurs de la beauté, les ravageurs de la biosphère qui ont fait beaucoup plus de mal en cinquante ans que toute l'humanité depuis l'aube des temps. Que nos forêts anéanties soient replantées, nos rivières et nos mers dépolluées, nos villes et nos villages ré-embellis, nos campagnes revivifiées par les générations nouvelles, qui auront aussi, c'est mon plus grand souhait, le souci de lutter contre la pauvreté et de châtier tous ceux qui la produisent. Voilà la seule mission digne d'être prise en considération et pour laquelle je serais prêt, même à mon âge, à me battre.
Ma patrie n'a pas de frontière et ceux qui veulent nous diviser par des murs, des interdits, des lois scélérates, ne méritent pas, loin s'en faut, notre estime, pas plus d'ailleurs que les rapaces qui accaparent les richesses de notre Terre-Mère au prix d'un désastre humain sans précédent dans l'histoire. Mais pour l'heure il y a danger à vouloir affronter les deux à la fois. Eliminons d'abord ceux qui croient pouvoir nous faire marcher au pas cadencé et haïr notre prochain. C'est mon avis. Puisse-t-il être partagé par le plus grand nombre. Ensuite, à l'heure des législatives, nous nous chargerons des grands mercantis. C'est mon billet du jour. Je ne polémiquerai pas à son sujet néanmoins, je tenais en ce premier jour du mois de mai qui célèbre le travail, à me situer hors des sectarismes et à étreindre par la pensée tous les gens que j'aime. Ils sont nombreux et vivent parfois très loin, sur notre douce planète, mais l'empathie et l'amitié abolissent les distances. Vivaaaaaa!