Mon paradis est menu : une maisonnette
En pierre de jadis et son humble courette
Qu’enjolivent des roses. Toutes deux sont juchées,
Près d’un micocoulier, au faîte d’un rocher.
Comme les fromagers sur les ruines d’Angkor,
Dans des fentes étroites, l’arbre à la dérobée
Par ses racines avait la pierraille enrobée,
Pour pouvoir se hisser très haut dans le décor.
C’est sur son microcosme qu’aujourd’hui il veille.
Sous sa voûte prospèrent jasmins, agaves, rosiers,
Quelques volubilis ainsi qu’un olivier
Qui dans l’après midi se réchauffe au soleil.
Au loin, sur la pinède, l’église de la Garoupe
Semble sonner l’éveil d’une céleste troupe.
Mouettes, tourterelles ricanent ou roucoulent,
Et la mer à deux pas nous berce de sa houle.
Vivaaaaaaaa !
JB