Je pensais quand nous réalisions 52 sur la Une que ce cher Nicolas avait beaucoup de chance. Lui évoluait dans un environnement de rêve, nous dans un monde déjà amplement dévasté où toute une humanité menacée par les grands prédateurs industriels essayait de survivre sur des monceaux d’ordure, ou en se cachant de plus en plus loin du bruit et de la fureur des pilleurs de biotope, des tueurs de biodiversité.
Le culot de Hulot
J’ai toujours su qu’Hulot avait un grand culot
Pour ne voir de la terre que les lambeaux intacts
Dans son Ushuaia ou avec un grand tact,
Ignorant les déforestations, il filmait des enclos
De nature sciemment destinés aux émissions
Récréatives louant la beauté de la terre,
Des océans, des forêts, des mers et des rivières.
Etaient hors caméra toutes les déprédations,
Les jungles de Bornéo ravagées pour produire
En masse des palmiers à huile et les Orangs Outans,
Traqués par les planteurs, qui se faisaient occire
A l’abri des regards. Que de pillages barbares
Que de pollutions ignorées, que de désastres patents
Occultés, pour ne montrer que les perles rares !
JB