Sonnet de ma fenêtre.
Fin de vent
Il est bleu, tout bleu, et parfaitement clair
Ce ciel qui jusque là se montrait si fantasque
Balayé qu’il était par de grosses bourrasques
Qui secouaient les branches et agitaient la mer.
En une nuit à peine elle était devenue
Glaciale, donc peu propice aux baignades d’été
Et sur ses plages les estivants au torse nu
Se vautraient tels des larves sans oser l’affronter.
Papiers gras et canettes tachaient le sable gris
Imprégné de souillures et de tant mégots
Parce qu’il y a hélas de nombreux malappris
Pour croire qu’ils seront nettoyés par les flots.
La tourterelle et le rouge-gorge revenus
Ce matin, sont contents que le vent se soit tu.
JB