Sonnet de ma fenêtre.
Par bonheur ces mollesses ne sont que passagères et chaque matin je m'emploie à les combattre
Gare au naufrage
Il y a des matins où comme une limace
On se traine sans but, fatigué, douloureux.
Le moindre effort nous arrache des grimaces
Et la moindre pensée ne nous rend pas heureux.
On se sent aussi vide et creux qu’une baudruche
Et pourtant pondéreux, tel un gros sac de plomb.
On marche en se trainant et on fait le dos rond
Quand on s’assied, ce qui nous donne l’air d’une cruche.
« Allons ressaisis-toi ! » nous ordonne en nous
La volonté alanguie par notre inertie
Qui s’accommode mal de ces ataraxies
Fréquentes quand on se laisse dominer par l’âge.
Il nous faut l’écouter, se dresser vent debout
Pour de cette vieillesse éviter le naufrage.
VIVAAA !