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« Les réseaux sociaux ont donné le droit de parole à des légions d'imbéciles qui, avant, ne parlaient qu'au bar, après un verre de vin et ne causaient aucun tort à la collectivité. On les faisait taire tout de suite alors qu'aujourd'hui ils ont le même droit de parole qu'un prix Nobel. C'est l'invasion des imbéciles. »

Umberto Eco

En écho à Eco

 

Non, contrairement à ce qu’affirmait le regretté Umberto Eco, les imbéciles n’ont pas sur les réseaux sociaux le même droit à la parole qu’un prix Nobel car il est fort rare qu’un prix Nobel ne se dévoie sur Twitter ou sur Facebook. Tout au plus Un « imbécile » reprendra une de ses citations et la diffusera, contribuant ainsi à mieux le faire connaître.

ET d’abord qui est imbécile ? Suis-je bien certain de ne pas l’être ou de ne l’avoir pas été ? Et vous ? Il est bon que les gens - quelque-soit leur niveau d’intelligence ou de culture - puissent avoir la possibilité de s’exprimer. Or les réseaux sociaux et Facebook en particulier offre cette opportunité qui n’est pas négligeable.

Il y a une formidable variété de personnalités sur FB, comme dans la société. On y trouvent des prétentieux qui puisent dans les encyclopédies du Web cette confiture industrielle qui leur permet de faire étalage de connaissances à peine apprise et aussitôt oubliées, des narcissiques qui ne pensent qu'à faire étalage de leur "moi "plutôt insipide sans se soucier d’autrui. Mais on y rencontre aussi des révoltés, des indignés, des romantiques, et hélas beaucoup de femmes et d’hommes frappés par la solitude : en résumé, des êtres humains qui ont envie de partager des émotions et qui n'ont que ce moyen, ce formidable moyen, pour le faire. Ce sont elles et eux qui m'intéressent et c'est pourquoi je viens sur FB à la fois pour être à l'écoute de mes semblables et aussi, bien sûr, pour leur faire connaître mes propres émotions sans chercher, comme beaucoup d’entre eux d’ailleurs,  autre chose que de l'empathie et de la fraternité.

Umberto Eco était un archiviste paléographe, c'est à dire un homme qui trouve sa satisfaction plus dans les poussières des bibliothèques que dans les relations avec ses semblables. Et malgré des chefs-d’œuvre comme le nom de la rose et le pendule de Foucault, il n'était pas assoiffé de rapports humains . D'où cette tirade fort péremptoire et forcément injuste.

 

JB

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