Renata ma fille et son petit dernier le « grand » Paco sont de passage à Paris. En allant ce matin leur chercher les pains au chocolat du petit dej dans la rue Félix Faure, mes synapses soudain ont excité mes neurones assoupis et sitôt de retour à la maison, de mon clavier, a jailli ce sonnet.
Sous le ciel de Paris d’un bleu presque trop pur
Un soleil anémié blanchit les avenues
Qu’une bise glacée de Sibérie venue
Parcourt en modifiant des piétons la posture.
Sa pinçante caresse les recroqueville
Ils marchent un peu plus vite mais à plus petits pas.
Repliés sur eux-mêmes, ils ne s’attardent pas
En frôlant le mendiant prostré dans ses guenilles.
Le froid blanchit l’écorce des arbres dépouillés
Qui dressent vers l’azur leurs branches biscornues
Telles des tentacules ou de grands andouillers.
Quelques moineaux frileux s’y posent pour voir loin
Tout en boule, engourdis, ils guettent la venue
De la petite vieille aux miettes de pain…
JB