La colère d’Erdogan contre Macron m’a inspiré ces quelques vers. Au début notre président a voulu ménager la chèvre et le chou, et a dit qu’il pouvait comprendre que des « impératifs sécuritaires » puissent pousser la Turquie à intervenir en Syrie. Puis, voyant que les opérations militaires se prolongeaient, il a mis en garde Ankara contre toute volonté d’invasion. Résultat Erdogan se dit insulté par Macron. De quoi se mêle-t-il ce Français ? Allons bon…
Des arrières pensées mal récompensées.
Chez nous, le ministre des affaires étrangères
Est avant tout crédible pour ses ventes d’avions
De chasse, d’armements divers et d’hélicoptères.
Pourquoi voudriez-vous qu’il prenne position
Contre Erdogan qui envoie ses troupes en Syrie
Pour combattre les Kurdes victorieux de Daech ?
Peut-être espérait-t-il livrer de l’artillerie
Des blindés, des missiles à ce tyran revêche
Qui frappe dans le dos des guerriers valeureux.
Quels étaient ses « impératifs sécuritaires »
Pour agir de la sorte ? Deux mots fort malicieux
Prononcés par Macron pour faire part au sicaire
De ses inquiétudes sans condamner son crime.
Il aurait bien mieux fait d’y aller carrément
De soutenir les Kurdes dignes de notre estime
Et d’appeler l’Europe à blâmer Erdogan.
Aujourd’hui celui-ci joue les désobligés
Et accuse Macron de l’avoir outragé.
Comme quoi, bien souvent, les arrières pensés
Sont, et j’en suis fort aise, très mal récompensées
JB