Ce matin encore j’ai entendu aboyer Demorand sur France Inter. Je lui préférais de loin Patrick Cohen, plus bûcheur, plus documenté, mais qui favorise les coups de griffes aux morsures. Moi aussi. Cependant je n’irai pas sur Europe N°1 pour l’entendre. Un jour, il reviendra.
Les palabreurs…
S’exalter en parlant est un de mes défauts,
Et comme une mer qui fait rouler ses vagues
Avec véhémence, j’émousse mes propos
Au lieu de leur donner le tranchant d’une dague.
Mieux vaut, c’est évident, agir avec douceur
Pensais-je ce matin, écoutant France-Inter
Qui ne gronde pas mais envoie dans l’éther
Des paroles qui heurtent l’ouïe des auditeurs.
Les questionneurs raffinés sont rares, j’en conviens
Les radios leur préfèrent les ambiances d’arène
Que génèrent les voix de Jean-Jacques Bourdin ou
Nicolas Demorand assoiffées de remous.
Je préfère de loin celle de Patrick Cohen
Qui à leurs aboiements répond par des miaous.
JB