Le piéton parisien ne manque jamais de matière à réflexion quand il va claudiquant d’un jardin à l’autre. Hier en rentrant de chez mon kiné, j’ai traversé celui de Saint Lambert…
Une pensée pietonne
Ne serions-nous pas tous des mâles prédateurs
Si nous ne contrôlions nos pulsions sexuelles ?
Hier en chemin j'épiais un pigeon harceleur
Qui, le jabot gonflé, agaçait sa femelle.
Elle n’en voulait pas et fuyait l’entêté
Qui, ne lâchant pas prise, la suivait à la trace
En roucoulant très fort sans jamais s’arrêter.
De ma cane, j’ai chassé cet oiseau trop tenace.
Et la pigeonne enfin libérée du butor
Put prendre son envol. Ensuite, chemin faisant
J’ai eu le sentiment d’avoir peut-être eu tort.
Et été, en croyant bien agir, malfaisant.
Par ma faute, l’œuf à venir sera infécond
Et ne pourra engendrer un nouveau pigeon.
PS
A bien y réfléchir j’ai peut être eu raison
A Paris, des pigeons il y en a bien trop.
Et leur voracité affame les moineaux
Qui meurent discrètement à la froide saison…