A quoi peut vous faire penser cette fable revisitée par votre serviteur ? C’est fait. Vous avez trouvé. Bravo ! Je vous souhaite donc une belle journée amies batraciennes et amis batraciens. Ne sommes-nous pas des « frogs », pour nos charmants amis anglo-saxons ? Temps passable sur Antibes.
La grenouille et le bœuf
Certes vous connaissez la fable de La Fontaine
Qui apprit aux grenouilles la modération.
Aujourd’hui, face au bœuf, l’une d’elles se démène
Pour, sans prendre de risques, capter son attention.
Le bœuf d’aujourd’hui est un outrecuidant
Qui beugle pour un rien, aime jouer les bravaches.
La grenouille en revanche a plus de répondant
Et charme le colosse par un certain panache.
Elle use de sa jeunesse et de son savoir,
De son passé glorieux avant la crevaison
De l’aïeule imprudente qui croyait bien pouvoir
Supplanter le bovin en s’enflant à foison.
La leçon a servi. Notre habile rainette
Vient flatter l’Artaban pour avoir ses faveurs
Et tenter d’obtenir un oui à ses requêtes.
Bien que très impulsif il est calculateur
Ce bovidé qui a la folie des grandeurs.
Il sait bien sous ses airs faussement ridicules,
Ses mimiques grotesques, ses dédains, ses lourdeurs,
Ne jamais perdre pied tel un bon funambule.
De la courtisane il tirera avantage.
Qu’elle vienne de très loin jusqu’à son domicile
Montre à son peuple qu’il reçoit les hommages
De batraciens lettrés réputés indociles.
Il fera des promesses mais ne lâchera rien
Car ce gros ruminant est tout sauf une andouille
Et s’il est peu instruit il sait pourtant très bien
Manipuler ses bœufs mais aussi les grenouilles.
JB