Bis repetia. Je « relafontainise ». Hier on parlait des moutons. Jetons aujourd’hui un œil intéressé sur les rats. Peut-être nous apprendront-ils quelque chose.
Des rats très avisés régnaient sur un Etat
De droit, pour disaient-ils mieux régir leur nation.
Les gris et les blancs présentaient leurs candidats
Depuis des décennies à chaque élection.
Un coup c’étaient les blancs, un coup c’étaient les gris
Qui par de belles phrases captaient les suffrages
Mais le pouvoir atteint, leurs mots s’étaient taris
Et seuls les gros rats y trouvaient avantage.
Vint alors un rat noir qui se voyait de loin.
Il semblait audacieux, parlait avec ferveur.
Se gaussant des vieux rats, et de leur baragouin,
Il promettait à tous un avenir meilleur.
Ce nouvel arrivant charma des électeurs
Lassé par les anciens et leurs logomachies
Mais sitôt élu, il accorda ses faveurs,
Tels ses prédécesseurs, aux gros rats enrichis
Quelques rats écœurés voulurent vivre ailleurs
Dans un nid vraiment neuf où le sens du partage
Et la fraternité seraient les seules valeurs.
Les troupes du rat noir procédèrent au saccage.
Moralité : les rats, quelles que soient leurs couleurs,
Dès qu’ils sont aux commandes, servent les mêmes maîtres.
Et faute de pouvoir les faire disparaître,
Il faut se méfier de tous ces beaux parleurs.
Jean Bertolino