Hier en TGV nous sommes rentrés à Paris. Sur tout l’itinéraire un ciel désespérément gris affadissait ce couloir rhodanien si enchanteur sous les ors du soleil. Alors pour combattre la morosité ambiante j’ai écrit ce sonnet. Ce matin, miracle, le soleil brille sur notre capitale et aucune tache grise ne vient salir ce beau bleu d’île de France. Le moineau est venu sur le rebord de ma fenêtre pour voir si j’étais de retour… Vivaaa !
Ciel gris
Le TGV file entre marron, gris et vert ;
Le marron bien hersé des lisses emblavures,
Le gris d’un ciel ronchon qui va tout de travers,
Le vert mat des bosquets qui passe à vive allure
Il nous manque le bleu, le bleu azuréen
Ce bleu qui teinte en bleu les lacs et les rivières
Ce bleu qui, avec le soleil, dès le matin
Egaye les ramures, exalte les lumières
Et allège d’un coup nos spleens et nos douleurs.
Mes pensées sont bien sombres dans cette grisaille
Mais je ne puis, hélas, lui livrer bataille,
Vaincre ce gris maussade qui pourrit mon humeur
Et répand dans mon corps une froideur humide.
Ô bleu céruléen, chasse ce gris perfide.
JB