A quoi bon vous rappeler que la plupart des parlementaires m’agacent profondément. Pourtant ils sont, je pense, le reflet de notre humanité et si l’on veut que ça change, il faudrait, tous autant que nous sommes, nous remettre en cause, faire l’effort d’être en conformité avec les idées que nous prétendons avoir, cesser d’être dogmatique ou manichéen, devenir libre et fraternel non pas en paroles, mais dans nos actes. En sommes nous collectivement capables ? That is the eternal question et tant qu'elle ne sera pas résolue, nous aurons des élus agaçants qui sont à notre image…
Il rêvait d’une Afrique, par lui, électrifiée
Puisqu’il n’en parle plus, peut-être l’a-t-elle été ?
Il a aussi conçu un plan pour les cités
Commandé par Macron qui ne s’y est pas fié.
Sachant qu’avant le sien, dix plans avaient été
Financés pour, un peu plus tard, tomber à l’eau,
Il jugea préférable de le rejeter,
Et fit perdre la face à ce pauvre Borloo
Qui avait trouvé là de quoi se ressourcer.
Beaucoup d’ex ministres retirés du terrain
Recherchent des aubaines pour ne pas s’effacer.
Celle-ci était louable mais d’autres le sont moins
Comme ces fondations qui servent de tremplin
Pour des apparitions furtives et matinales.
« Prospective et innovation » de Raffarin
« Fondation Jean Jaurès » de Ségolène royal.
N’étant plus aux manettes, que valent leurs facondes ?
Ils n’ont rien à promettre et, glosant sur du vent,
Ils ne font pas recette et sont boudés des ondes.
Personne ne les regarde quand ils passent à l’écran.
Les rebonds escomptés sont tous très éphémères.
Quelques sautillements et retours au placard.
Qu’il doit être pénible pour tous ces cumulards
Cet espace obscur après tant de lumière.
Comme les moustiques autour des lampadaires
Nos députés s’agitent quand ils sont rassemblés
Et que les projecteurs des médias les éclairent.
Des que les spots s’éteignent ne viennent aux assemblées
Que quelques bons élèves soucieux dans le silence
De pouvoir zézayer sans être obnubilés
Par les cohues bruyantes qui se sont envolées
Ou quelques attardés frappés de somnolence.
Comment peut-on élire des culicidés
Qui nous blèsent toujours les mêmes platitudes
Jouent à se chamailler mais dont la seule idée
Et d’être bien au chaud, selon leur habitude ?
Un jour viendra peut-être où nous les chasserons
Ces moustiques bavards source de nos courroux.
Mais pour ça il faudra que nous mêmes changions
Pour élire des justes au lieu de ces filous.
Vivaaaa !
JB