Bonjours merlots et merlettes qui gazouillez dans ma jardinière pour saluer le lever du soleil sur notre douce terre qui aimerait tant nous savoir plus sages et plus prévenants à son égard.
Vous pouvez croire en Yahvé, en Dieu, en Allah
Penser que de l’Eternel, dans l’exode, Moise,
Reçut des lois pour discipliner ici-bas,
Sa horde qui guignait une terre promise.
Vous pouvez croire que Jésus marchait sur les eaux
Et d’un regard au ciel multipliait les pains
Afin que ses fidèles mangeassent à leur faim.
Que Mohammed soit le verbe du très haut
Qu’il puisse faire surgir de l’eau entre ses doigts
Pour abreuver tous ses compagnons altérés,
Ça aussi vous pouvez le croire, mais dites moi
Pourquoi ces conjectures doivent-elles être sacrées ?
Ce mot bien trop fort sous-tend l’intolérance
Qui voit dans les sceptiques des blasphémateurs.
Et il y a toujours quelques mauvais prêcheurs
Pour propager la haine et prôner la violence.
Je suis un incrédule et doute des conquérants
Qui pour des but profanes se sont servis d’un dieu.
La crainte de l’Eternel va guider les Hébreux.
Les Arabes eux suivront la voix d’un tout puissant.
Le destin de Jésus fut, lui, très pathétique.
Il crut en se disant le fils du créateur
Annoncé par tant de prophètes hébraïques
Qu’il pourrait apporter aux hommes le bonheur.
Pour tous les prélats et pour tous les notables
Ce messie trop parfait était inacceptable
D’autant qu’il s’obstinait à les démystifier.
Mieux valait sans tarder le faire crucifier.
De son vivant, le christ eut très peu de fidèles
A sa mort il conquit tout l’empire de Rome.
Et les Césars eux-mêmes de cette foi nouvelle
Se servirent pour mieux manipuler les hommes.
Jadis, dans les époques troubles et obscurantistes
On vouait aux thaumaturges une vraie dévotion.
Certains d’entre eux étaient d’habiles hommes d’action,
D’autre plus humblement des prophètes utopistes.
Mais aucun, c’est certain, n’a vu de son vivant
Un dieu qui lui donnait ordres ou instructions.
Des lettrés bien plus tard en scribes obéissants
Sous l’œil de doctrinaires ont écrit ces fictions.
C’est pourquoi aucun livre ne peut être dit saint
Aucune religion qualifiée de sacrée.
La Terre est la seule digne d’être révérée
Et par nos pollutions nous hâtons son déclin.
JB