Aujourd’hui, ce sont les relations entre Merkel et Macron qui m’interpellent et m’inspirant de « la cigale et la fourmi » de ce cher La Fontaine j’ai composé ces quatrains qui peut-être vous feront sourire. Rien de tel que la dérision pour attaquer la journée avec bonne humeur. Que vivent les cigales et les fourmis, les abeilles et les papillons, les libellules et les lucanes et que disparaissent ceux qui s’obstinent à utiliser le glyphosate et autres pesticides. Vivaaaa !
L’esprit cigale et l’esprit fourmi.
Une fourmi régnait sur un peuple ductile
Qui sait se comporter face à l’adversité,
Se serrer la ceinture dans les temps difficiles,
Travailler sans relâche et vite s’adapter.
A quoi bon s’étonner si cette fourmilière
Grouillante d’activité, à ses greniers garnis
Et se révèle être la seule qui prospère
Ses voisines étant gravement démunies.
La plus proche surtout, sa plus vieille adversaire,
Est peuplée de fourmis très médiocres en affaire
Qui sont peu disposées aux efforts de conserve
Même quand leurs greniers sont privés de réserve.
La reine des fourmis réputées laborieuses
Qui ne manquent de rien n’est pas une prêteuse.
A son jeune voisin aux airs de cigalon
Qui sollicitait son aide, elle répondit : NON !
L’Europe des fourmis fut l’œuvre de gens âgés
Qui las de s’entretuer firent l’effort de s’unir
Pour le meilleur pas sûr, peut-être pour le pire.
Naïfs ceux qui crurent qu’on allait partager
Aussi bien les déficits que les bénéfices.
Si la guerre à l’ancienne a été abrogée
Il ne fut pas prévu d’aider les débitrices.
La teutonne fourmi n’est pas une nourrice.
Mais que faisiez-vous donc dit-elle au président
Avec vos citoyens qui ont des cœurs de cigales
Quand nous œuvrions ici toutes très durement
Pour notre économie qui était au plus mal ?
Dans le secret espoir d’amadouer la mégère
Le jeune dirigeant fit une réponse sincère.
Mes collègues en parlaient, entre élus c’est normal,
Mais n’étaient pas d’accord sur les mesures à prendre.
Les uns rêvaient d’abattre finance et capital,
Les autres, comme moi, songeaient à les défendre.
On a perdu du temps, mais me voici, tant mieux !
Avec votre appui, nous deviendrons vertueux.
Qu’est-ce que vous faisiez en période d’ascèse ?
Répartit la Teutonne. Vous parliez en rêvant !
Eh bien mon cher ami, voyez, j’en suis fort aise.
Suivez donc mon conseil et ramez maintenant.
JB