Les quatrains que je viens d'écrire me rappellent une anecdote amusante. Napoléon n’arrivait pas à attraper un livre situé au dernier rang de sa bibliothèque. Talleyrand qui était présent lui dit : « Laissez-moi faire sire, je suis plus grand que vous ». « Pas plus grand, seulement plus haut, de quelques centimètres » rétorqua l’empereur. Le problème avec Manu c’est qu’il se prend volontiers pour les deux, oubliant que Napoléon avait un jour comparé Talleyrand à de la merde dans un bas de soie.
Manu pour qui te prends tu ?
Manu, pourquoi pètes-tu plus haut que ton cul ?
Aujourd’hui tu te vois grand. Prends donc du recul
Ta présidence ne durera pas et vois-tu,
L’histoire te rejettera comme un fétu.
Balayé le Sarko avec ses talonnettes
Balayé le Hollande qui sera très bientôt
Un petit bibendum aussi large que haut.
Balayé Chirac, le plus haut de deux têtes.
Balayé Mitterrand qui n’était pas très grand
Mais qui savait parfois prendre de la hauteur
Même si ses envolées n’étaient que des leurres.
Idem pour Giscard et son monopole du cœur
Qui copiant Pompidou dans sa brève gouvernance
S’est soumis aux règles de la haute finance
Et a relié à elle le destin de la France.
Un seul grand président dominait de sa taille
Les pâles épigones désireux qu’il s’en aille.
Pour prendre sa fonction sans la même auréole.
Lui n’avait pas besoin de sièges qu’on bricole
Pour paraître plus grand que son porte-parole.
C’est ce qu’a fait Macron avec son cher Griveaux
Pour qu’une fois assis ce soit lui le plus haut
Comme il sied à un chef qui croit que la grandeur
Implique à sa tête un niveau supérieur.
JB