L’équipe d’Argentine n’ira pas à Jérusalem disputer un match amical avec l’équipe d’Israël. Il est vrai que Messi (le grand joueur argentin) s’était beaucoup affiché auparavant avec Netanyahou, allant même se prosterner devant le mur des lamentations. Il aurait aussi pu le faire devant le nouveau mur que les Israéliens ont érigé sous le nez des Palestiniens pour les encercler comme dans des ghettos. Des fans palestiniens ont pris des maillots de Messi, vendus dans les bazars, les ont tachés de rouges et ont promis de les brûler tous s’il venait en Israël. Imaginez que cela fasse tache d’huile, que la plupart de ressortissants musulmans les immite, quelle perte financière ! alors, alors…
On redoute les Messies à Jérusalem.
Le premier, c’est les Juifs qui l’ont fait crucifier
Au début de notre ère. Mais le « Messi » qu’on aime
Aujourd’hui, des Palestiniens a dû se méfier.
Certes, ils sont moins cruels que les Hébreux d’hier
Avec ce nouveau dieu plus chéri que l’ancien
Par les foules en délire de ce monde païen
Qui adulent un ballon et son meilleur expert.
L’Argentin a commis une erreur voyez-vous,
Celle de négliger de vaillants supporters
Au profit d’un seul camp lié à Netanyahou
Qui passe dans la région pour un fauteur de guerre.
Il n’aurait pas eu à gravir le Golgotha
En portant sur l’épaule la croix de son supplice.
Non, on aurait brûlé tous les duplicatas
De son maillot arborant le numéro dix.
Afin d’éviter cet opprobre universel
Messi n’est pas venu jouer en Israël
Dans un match amical que n’auraient pas compris
Ses fans Palestiniens taxés de terroristes
Par le premier ministre de l’Etat sioniste
Qui les considère avec un royal mépris.
Que penser de ce pays qui les a délogés
De leurs terres ancestrales pour se les arroger ?
Le Messie qui est venu la première fois
Ici a été malmené et mis en croix.
Plus prosaïque fut le second scénario
Du Messi footballeur soucieux de ses maillots.
JB