Kalimera Kyria et Kiryé.

Incroyable. A paris on crevait de chaleur, à Athènes, le soir, une petite laine est la bienvenue. C'est la première fois que je ne crève pas de chaud, ici, fin juillet. L'ambiance n'est pas à la gaité et on le comprend. Le concierge de notre hôtel nous a dit, - n'est-ce qu'une rumeur - qu'il y aurait eu 3 départs de feu différents. Si c'est confirmé, cela voudrait dire que cet incendie terriblement meurtrier serait d'origine criminelle. Quelle horreur ! Hier nous dinions à la terrasse d’une gargote donnant sur l’Acropole et admirant comme toujours, quand mon regard se porte sur lui, le Parthénon éclairé, le début de l’éloge de la démocratie de Périclès me revint en mémoire. Il serait bon que ceux qui dirigent notre pays le relise et s’en inspire :

«  Notre constitution politique n'a rien à envier aux lois qui régissent nos voisins ; loin d'imiter les autres, nous donnons l'exemple à suivre. Du fait que l'État, chez nous, est administré dans l'intérêt de la masse et non d'une minorité, notre régime a pris le nom de démocratie. En ce qui concerne les différends particuliers, l'égalité est assurée à tous par les lois ; mais en ce qui concerne la participation à la vie publique, chacun obtient la considération en raison de son mérite, et la classe à laquelle il appartient importe moins que sa valeur personnelle »

C’est fou ce que je me sens bien ici ou le cœur aujourd’hui pétrifié de notre civilisation a battu jadis. En contemplant la cité antique, tant de beaux personnages et de sages paroles me reviennent en mémoire. Oui chaque année notre voyage à Athènes est un retour aux sources. Salut tendres et lucides Kyria et salut honorables Kyrié. La Grèce pleure ses morts. Pleurons-les avec elle.

JB