Nous avons fait visiter à Paola ma fille et a ses deux grands ados Elissa et Milan, deux de mes petits-enfants, l’île de Saint Honorat, au large de Cannes. A chaque fois j’éprouve la même émotion et je pense à l’invitation au voyage de Baudelaire, là où tout n’est qu’ordre et beauté, luxe calme et volupté…
Tout près du monastère la magie s’opéra.
La lumière, la mer et le bruissement des pins,
Agités par la brise sur un ocre chemin
Nous révélèrent l’âme de l’île Saint Honorat.
Les cigales elles-mêmes stridulaient doucement
Soucieuses de ne pas troubler cette quiétude
Recherchée par les moines. Même les goélands
Mettaient une sourdine à leurs habitudes.
On entendait à peine leurs ricanements
Lointains, qui ne pouvaient troubler les cisterciens
Rassemblés dans le cloitre pour le recueillement.
La douceur de cet environnement îlien
Est communicative. En nous elle se répand,
Nous isole du monde et nous rend plus serein.
JB