De ma fenêtre d’Antibes les sonorités extérieures m’inspirent ce que j’appellerais les coulisses d’un mondial vues par nos petits voisins, la plupart très discrets.
Mon cher biotope…
Les goélands passent dans un ciel nuageux
Et ne comprennent rien à ce drôle de jeu
Où l’on se battrait presque pour un ballon rond.
Ils ne s’excitent, eux, qu’en pêchant le poisson.
Les poissons se faufilent dans une mer peu claire
Troublée par les baigneurs qui ont envahi leurs aires
Eux aussi notre foot les laisse indifférents.
Ils ne s’affolent que quand piquent les goélands.
Le rouge-gorge vivant dans le micocoulier
S’étonne que des gens se mettent à crier
Et à klaxonner comme des forcenés
Affolant dans le nid ses petits nouveaux nés.
Quant aux discrets geckos qui vivent sous le toit
Et vers la jardinière se faufilent en sournois
Pour chasser les insectes, ils se glacent d’effroi
A chaque but marqué durant ce grand tournoi.
Et le pinson qui tôt me charme de ses trilles
Là dans le néflier où la nuit il roupille
N’ose plus s’exprimer devant tant de clameurs
Humaines qui font battre son tout petit cœur.
Et tout là-bas, au loin, les cloches de la Garoupe
Invitent au silence les turbulentes troupes.
VIVAAAA !