Nous sommes dans le train qui file vers Paris. Alors pour raccourcir le temps du voyage, j’ai pondu ce petit sonnet. Puisse-t-il vous apporter une pincée de joie.
Provence aux pinèdes qui chatouillent le ciel
Et cachent dans leurs branches d’inlassables cigales
Stridulant avec force sous un couchant vermeil.
Soudain, sur ce décor de soleil vespéral
Un long tunnel jette ses grondantes ténèbres
Qui créent sur le champ une ambiance funèbre
Et puis d’un seul coup le jour réapparait
Avec ses pins dorés, des ocres pleins d’attraits
Qui lèchent des collines où le soleil se fond.
Le train serre ses freins, on entre en Avignon
Quand il repart, les pins se font vite plus rares
Dans une plaine morne quelques bosquets épars
Au milieu des labours créent une autre ambiance
Le soleil est parti, avec lui la Provence.
JB