Ce matin j’ai les boules et j’ai envie de pousser un vrai coup de gueule. Je sais que beaucoup d’entre nous sont piégés par leurs emprunts, leurs pensions, et surtout par la crainte du pire. Pourtant ne faudrait-il pas croire au meilleur ?
Quand je vois…
Quand je vois qu’en Afrique on boit de l’eau croupie
Que tant de villageois ignorent l’eau potable
Et que leurs dirigeants sont tous des assoupis
Ventrus qui regorgent de tout à leur table ;
Quand je vois qu’en Inde pas la moindre roupie
Ne vient adoucir l’implacable misère
Des errants démunis, des paysans sans terre
Alors que les élus s’empiffrent sans répit ;
Quand je vois qu’en Chine les lois collectivistes
Ont été remplacées par celles des milliardaires
Et qu’en Russie, aussi, la richesse prospère
Dans l’oubli d’idéaux prétendus communistes ;
Quand je vois que chez nous, il n’y pas de relève
A ces accapareurs qui déclarent la guerre
Aux vieux acquis sociaux conquis à coup de grèves
Et qu’au lieu de se battre, le peuple désespère ;
Quand je vois que des gens dans la force de l’âge
Qui ont fait des emprunts pour se mettre en ménage
Redoutent les humeurs des foules survoltées
Et craignant la faillite n’osent se révolter ;
Alors, j’ai envie de hurler sans barguigner
Debout endettés, vous les gens dans la gêne.
Il faut avoir l’audace de briser ses chaines
Et croire qu’en perdant tout, on a mieux à gagner.
N’attendez rien de celui qui vous éblouit
En vous offrant la lune si vous votez pour lui.
Oubliez les écrans gérés par les filous
Descendez dans les rues et parlez entre vous.
VIVAAAAA !