Je me suis levé tôt ce matin et avant d’aller nager dans l’agréable solitude du petit matin j’ai pondu ces quelques quatrains.
Les signes…
Les signes avant-coureurs ne nous émeuvent guère.
Le Bengladesh est loin, le pôle Nord aussi
S’il n’y a plus de banquise que peut-on y faire ?
Et si la mer monte, ça ne se voit pas d’ici.
Les incendies font rage, assez loin de chez nous.
Les canicules tuent les vieux de préférence,
Mais elles ne durent pas, attendons le redoux.
Même si les orages frappent avec virulence,
Que les cours d’eaux en cru déferlent sur les bourgs,
Le temps se calmera, il se calme toujours.
Pourquoi donc modifier notre mode de vie ?
Nous ne le pouvons pas, n’en avons pas l’envie.
Si c’est pour avoir plus, nous sommes tous d’accord.
Si c’est pour avoir moins, pas question de changer.
Croissance est le mot clef de tous les grands ténors
Qui règnent sur ce monde et qui nous ont piégés.
Et s’il nous faut décroitre qu’ils le fassent d’abord,
Partagent leurs butins avec ceux qui n’ont rien.
Ils ne le feront pas, sauf s’ils y étaient contraints
Mais contraint-on les riches dont on envie le sort ?
Bien peu pensent aux dégâts bientôt irréparables
Qu’on cause à la terre en ne se privant de rien ?
Elle, par ses changements de climat nous prévient
Qu’elle peut, un jour, devenir inhabitable…
Le clocher de la Garoupe a tinté huit coups
Et avec la mer proche j’ai un rendez-vous…
VIVAAA !
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