J’ai nagé comme chaque matin au large pendant une heure trente, une brasse coulée au milieu des poissons. C’est l’heure du sonnet. Le voici gentes dames et galants damoiseaux.
Hier c’était hier et à l’instar d’avant hier
Je me suis levé tôt pour marcher vers la mer
En contemplant les reflets du soleil sur l’eau
Et presqu’assourdi par les chahuts d’oiseaux.
Aujourd’hui comme hier, je marche vers la mer
Et ses miroitements me font plisser les yeux.
J’entends des croassements qui troublent le concert
Des mouettes et tourterelles de leurs sons disgracieux.
Les corbeaux nous annoncent la fin de l’été
Et la morte saison qui commence en automne.
Je sens poindre en moi une morosité
A l’idée des rues vides et des jours monotones,
Mais demain encore je marcherai vers la mer
Pour nager avec joie dans ses eaux fraiches et claires
JB