Voici les quatrains que m’a inspiré la nomination de François de Rugy au ministère de l’écologie
Le Caméléon
Après l’avaleur de couleuvres et l’histrion
Renégat se disant libéral libertaire
Auteur d’une diversion qu’il mena en expert
Voici qu’entra en scène le caméléon.
Lui change de couleur, très vite, sans trembler
Il se fit d’abord vert, une teinte tendance
Grâce à elle il obtint un siège à l’assemblée
Puis du groupe écolo la co-présidence.
Son parti n’étant pas un tremplin efficace
Pour accéder au perchoir qui en impose
Le reptile avisé vira du vert au rose
Mais les roses pas dupes lui firent la grimace.
Que voulait cet intrus ? Un poste assurément !
Mais aucun n’était prêt à lui céder sa place.
Un jour le chef des roses dans son gouvernement
Fit entrer un nouveau souriant et loquace,
Inconnu des élus, apprécié des Rothschild,
Pour remettre de l’ordre dans son économie.
Habile, ce ministre sut se montrer soumis
Mais dans l’ombre entreprit de créer une guilde
Pour évincer un jour le naïf président
Qui le valorisait par de flatteurs éloges.
C’était bien mal connaitre le jeune impertinent
Qui se qualifierait de maître des horloges,
Une fois son but atteint. Là le petit saurien
Qui misait sur le rose devint d’une blêmeur
Qui ne permit plus de distinguer sa couleur.
Cette peau sans pigment plut au Jupitérien
Vainqueur des élections et promu chef d’Etat
Qui, connaissant très bien les désidératas
De ce caméléon, lui offrit le perchoir
D’où il put s’imposer avec son heurtoir.
Le Rugy est en fait une espèce banale
De sauriens nichant à l’Assemblée Nationale,
Et même si les autres ont des noms différents
Ils ont à peu près tous le même comportement.
Quand le Hulot fut las d’avaler des couleuvres
Le Rugy se souvint qu’il avait été vert
Et vint le rappeler au jeune Jupiter
Qui lui dit « c’est parfait, tu poursuivras son œuvre »
JB