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Jean-Claude Perpère broie du noir, un noir fuligineux comme sera le ciel dans quelques décennies. Si nous restons sourds aux cris d’alarme lancés par les scientifiques, nous connaîtrons des dérèglements bien plus graves que les dix plaies d’Egypte.     

« Le Nil fut nauséabond, et les Égyptiens ne purent boire des eaux depuis le fleuve» « Les grenouilles tombèrent du ciel et recouvrirent l’Égypte » «toute la poussière du sol se changea en moustiques » «Tous les troupeaux des Égyptiens périrent » « Il y eut d’épaisses ténèbres » « Tous les premiers-nés moururent » Etc.

Ce n’était là qu’un dérèglement passager probablement dû à la colossale explosion du volcan de Santorin. L’Apocalypse de Jean, elle, prédit le chaos final.

« En ce temps-là les cieux passeront avec fracas, et les éléments embrasés seront dissous, et la terre, avec les œuvres qui sont en elle, sera entièrement brûlée.» « La détresse sera plus terrible que toutes celles qu’on a connues depuis le commencement du monde jusqu’à maintenant… Aussitôt après la détresse de ces jours-là, le soleil s’obscurcira, la lune ne donnera plus sa clarté, les étoiles tomberont du ciel et les puissances des cieux seront ébranlées»

Quant à l’ami Jean Claude, dans une versification éclairante, il dépeint ce chaos et pointe de sa plume les coupables.

 

C’étaient des nuits sans lune et des jours sans soleil.

Sous une suie jaunâtre aux vapeurs vénéneuses

Les survivants spectraux, dans un demi-sommeil

Suffoquaient, accablés par la touffeur poisseuse.

 

Leurs aïeux avaient fait de la Terre une étuve,

Empoisonnant le sol de putrides mixtures

Et saturant le ciel de toxiques effluves.

Les insensés avaient profané la nature.

 

Les derniers des humains payaient le sacrilège

Perpétré par les leurs des décennies durant

Qui, par égocentrisme, avaient nié le piège

Avec insouciance, volontiers ignorants.

 

On traita les savants de sinistres Cassandre,

Prophètes de malheur, devins calamiteux,

On couvrit leur science de poudrette et de cendres

On taxa leurs travaux de postulat douteux.

 

Quand l’homme enfin s’émut des prodromes alarmants,

Angoissé il somma ses frileux dirigeants

D’inhiber les ferments de ce réchauffement.

Mais le pouvoir était aux maîtres de l’argent.

 

Les lobbies s’affairèrent dans l’ombre des cénacles,

Suscitant coteries et frondes sans merci,

Remous qui, pour l’élu, sont funestes oracles.

Agriculteurs par-là, industriels par-ci,

 

Diffusant pesticides et oxyde de carbone,

Affairistes cupides et gouvernants véreux,

Aidés de pyrrhoniens et de leurs épigones

Firent de l’astre bleu Enfer brulant et ténébreux.

 

JCP, Paris le 19.11.2018

 

La pub qui s'inscrit dans mes textes est récente. Elle se fait contre ma volonté sans qu'on m'ait demandé mon avis. Ne la lisez surtout pas. C'est une intrusion

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