L’horaire d’hiver ne change rien chez moi sauf que je vis décalé de une heure par rapport à mon rythme, mais comme ce matin, il peut me faire une agréable surprise.
Horaire d’hiver…
Si je pouvais dormir rien qu’une heure de plus
Rien qu’une petite heure serais-je plus serein ?
Car si elle a changé, cette heure en surplus
Qu’on obtient en hiver, ne me profite en rien.
Mon réveil n’est plus conforme à mon rythme
Et ses aiguilles retardent, c’est plus qu’une impression.
Comment peut-on changer un intime algorithme
Quand on ignore les données de l’équation ?
Avec moi, A plus B n’égalent jamais C
Et mon cerveau résiste quand il se sent forcé.
Suis-je un anormal, voire un contestataire
Si je ne me plie pas aux horaires d’hiver ?
Me voici donc levé et, action rituelle,
Je surfe sur Google en quête de nouvelles.
Je vois que les Saoud sont d’actualité
Et qu’on dénonce enfin toutes leurs atrocités.
Il a fallu un journaliste assassiné
Pour que le New-York Times scrute cette monarchie
Et signale enfin de façon réfléchie
Ses massacres au Yémen et ses mœurs surannées.
Ce vent qui vient de l’ouest va-t-il souffler chez nous
Et inspirer « Le Monde » ou « Libération » ?
J’attends de ces journaux la même réflexion
Et de nos dirigeants un justifié courroux.
Qu’ils cessent de flatter cette immonde famille
Qui avec son pétrole se croit tout permis.
Cet horaire d’hiver, à l’instant, m’émoustille.
De mon mauvais réveil me voici donc remis…
JB
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