Il y a marcheurs et marcheurs, des faux et des vrais. Honneur à ceux qui a mains nues viennent défier l'Amérique de Trump
Avanti o popolo
Partis du Honduras, plus de sept mille marcheurs
Avancent sans faiblir vers les Etats-Unis.
Eux, ne font pas campagne en faveur d’un meneur
Qui voulait l’Elysée en guise de garni.
Ce peuple en mouvement qui monte vers le Nord
En traversant les fleuves, en forçant les barrières
Vient demander refuge au pays des sponsors
Qui en pillant ses terres ont nourri sa misère.
United et Standard fruit, deux trusts bananiers,
Ont soudoyé les chefs de partis et l’armée
Pour être sûrs d’avoir de féaux timoniers
Dans ce Honduras qu’ils cherchaient à écumer.
D’autres cartels rapaces se ruèrent à la curée
Les troupes américaines vinrent y caserner.
Des gangs proliférèrent. Les gens exaspérés,
Sans espoir d’en sortir, se sentirent cernés.
Fiers de leurs origines par Copan attestée
Une cité Maya aux ruines édifiantes,
Ils gardent en mémoire ces années florissantes
Juste avant que les trusts ne les aient infectés.
Les guérillas d’hier étant vouées à l’échec
Ils ont trouvé l’action qui fera du vacarme
Les voici, petits et grands, avançant sans armes
Vers leurs exploiteurs pour leur clouer le bec.
« Vous nous avez tout pris et nous crevons de faim.
Alors nous aussi on veut être Américains ! »
Clament-t-ils en marchant tout droit vers la frontière.
Mais Washington les traite de voyous, de sicaires
Et pour les accueillir envoie ses militaires
Tous armés jusqu’aux dents : six mille fantassins
Pour six mille marcheurs qui leur tendent les mains
Douze milles mains nues, sans armes, sans rapière.
Oui vraiment, Monsieur Trump, vous manquez de tenue
Oserez-vous tirer sur ces gens en souffrance
Que vos trusts ont plongés dans une grande indigence
Et qui pour vivre mieux et libres sont venus ?
JB
VIVAAAAA !
La pub qui s'inscrit dans mes textes est récente. Elle se fait contre ma volonté sans qu'on m'ait demandé mon avis. Ne la lisez surtout pas. C'est une intrusion.