A Toulouse je loge chez ma fille Renata qui habite un rez de jardin niché sur une légère hauteur.
Ville rose
Une lumière d’or baigne la ville occitane
Pas cet or vif et gras qui a trop de carat
Non un or allégé parfois presque diaphane
Qui donne au feuillage un reflet délicat.
Ma fenêtre s’ouvre, dans un coin de Toulouse,
Sur une aire arborée qui rougeoie le matin
Autour d’habitations aux modestes pelouses
Près d’un ruisseau à sec et des potagers nains.
Pour rejoindre à pied ces jardins ouvriers
On longe une bibliothèque de quartier
Ou des érables pourpres de flamboyante allures
Sont appréciés des chiens qui aiment la lecture.
C’est le cas de Joy la chienne de Renata
Pendant que nous allons feuilleter des ouvrages
Elle vient consulter, de son fin odorat
Les informations laissées durant leur passage,
Par ses nombreux semblables qui viennent ici pisser. A chacun ses lectures. A nous les magazines
Ou les livres et à elle les nouvelles canines.
Elle en est si friande qu’elle ne peut s’en passer.
Un léger vent du nord soulève les feuilles mortes
Notre promenade reprend mais la chienne studieuse
Hume chaque pied d’arbre de son flair de curieuse
Et son roman s’achève sur le pas de la porte
Hier soir, des cumulus stagnaient sur la ville rose.
Et étaient, eux aussi, de la même couleur.
Le crépuscule alors se para de lueurs
Produisant un effet proche de l’hypnose.
JB
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