Bon dieu que se passe-t-il. Le soleil se fait désirer et Antibes se croit en Irlande ou naissent les dépressions qui inondent la France. Vite que l’anticyclone des Açores reviennent sécher cet air trop humide qui nous rigidifie.
Averse.
Il pleut sur Antibes mais il luit dans mon cœur
Ce soleil qui se cache derrière un ciel bien gris
Je sais qu’il reviendra redorer les couleurs
Qui durant son absence se sont appauvries.
Mais il y a quand même dans ces teintes sans éclat
Une beauté austère. Les verts sont plus profonds
Les jaunes moins aguicheurs, les rouges plus grenats
Et la mer nous subjugue par ses lames de fond
Qui heurtent les remparts, en crachant leur fureur.
L’averse tombe dru, et l’eau fuit des gouttières
La rue muée en torrent chasse les promeneurs.
Soudain, c’est le grand flash. Un peu avant le soir
Le soleil réapparait et se réverbère
Sur toutes les gouttelettes qui se muent en miroirs.
L’aveuglement est bref. Des cumulus noirs
S’empressent d’effacer cette térébrante lumière.
Il pleut sur Antibes mais il luit dans mon cœur
Ce soleil qu’est la vie, même avec les douleurs
Tourmentant le vieux corps, jadis très aguerri
Qui s’accroche à elle parce qu’elle lui sourit.
Vivaaa !
JB