Ce poème vous fera comprendre le coup de cœur que j’ai ressenti pour notre maisonnette antiboise. Oui ici, c’est encore la Grèce…
Sur le mur de la maison…
A Antibes, notre petite maison m’a conquis
Par une épitaphe émanant d’un grand félibre
« Je ne crains rien, je n’espère rien, je suis libre ».
Elle honore pour toujours Mikos Kazantzakis
Qui séjourna ici, à deux pas de la mer,
Grisé par des senteurs et le chant des cigales
D’une Provence proche de sa Grèce natale
Tant contée dans ses livres et chantée dans ses vers.
La mairie de la ville a gravé sur notre mur
Cette belle citation tirée de son « ascèse »
Qui sur sa tombe, en Crète, également figure.
Des édiles chaque année viennent se recueillir
Devant ce mémorial, font de brèves exégèses
Et déposent une gerbe avant de repartir.
Les touristes grecs de plus en plus nombreux
Imprégnés de son œuvre se retrouvent en ce lieu.
Moi qui ai tant aimé « La liberté ou la mort »
Je m’approche parfois et d’une voix de stentor
Evoque les combats, glorieux pour la plupart,
Du capétan Michaelis et de ses pallicares.
Puis j’entonne une vieille chanson athénienne
Apprise, jadis, en Eubée avec des maçons.
Alors, c’est plus fort qu’eux, ils reprennent à l’antienne
Et la Grèce soudain résonne à l’unisson
Près de ce mur au pied de notre habitation.
Ainsi me suis-je fait une réputation
De vieil original parmi les Grecs acquis
Aux écrits puissants de Nikos Kazantzakis
VIVAAA !
JB