Voici les quatrains que m’inspire le grand débat d’hier sur les Européennes.
L’Europe que je voudrais a beaucoup de visages
Mais aucun d’eux n’exprime l’animadversion.
Elle a pris des humains qui peuplent ses rivages
Et le cœur de ses terres, les plus nobles ambitions.
Un besoin d’équité, une envie d’espérance
Qui habitent les rêves des plus déshérités
Soumis malgré eux à l’insidieuse influence
Des vils accapareurs de la minorité.
L’Europe que j’aimerais n’est pas celle du loup
Qui dévore l’agneau sous de faux arguments
Ni l’agneau dévoré, si faible pour le coup
Qu’il doit se résigner, faute de répondant,
A n’être qu’une proie et se laisser manger.
Dans l’Europe idéale les faibles seraient forts
Parce qu’ils seraient unis face à tous les dangers
Et pourraient sans contrainte décider de leur sort.
J’écoute les promesses de tous les prêcheurs
Magnifiant une Europe qu’ils voudraient épouser
Et je perçois les crocs de certains prédateurs
Déguisés en agneaux pour mieux nous abuser.
Il s’agit de trouver les brebis non galeuses
Dans tous ces bêlements qui font appels à nous.
Il faut être attentif, fuir les plaintes rageuses
Et se méfier aussi des bêlements les plus doux
Faites vos jeux…
JB