Inspiré par la canicule…
Ce n’est qu’un début…
Ce matin les oiseaux épargnent leurs efforts
En prévision des feux que dardera le soleil
Qui rougeoie déjà comme un cruel athanor
Visant à cramer les humains dès leur réveil.
Le maître de ce four qui transforme la matière,
L’alchimiste cosmique qui nous a donné vie,
S’acharne aujourd’hui sur la planète terre
Qui à cause de nous s’est beaucoup enlaidie.
Il l’avait placée là, dans cette immensité
A la bonne distance de l’astre flamboyant
Pour qu’elle puisse engendrer une biodiversité
Féconde et prospère dans un milieu verdoyant.
Après les dinosaures aux effets affligeants
Elle privilégia des êtres plus intelligents
Conçut des mammifères beaucoup moins destructeurs
Et de nombreux primates au profil prometteur.
C’est parmi ces derniers quelle conçut son malheur,
Façonna un bipède doté de mains habiles
Qui était de surcroit un excellent marcheur
Capable de s’adapter dans tous milieux hostiles.
Elle-même surprise par ses grandes capacités
Sa beauté, sa finesse et sa vivacité
Lui accorda bientôt une injuste préférence
Fit preuve à son égard de toutes les indulgences,
Se laissa façonner par LUI avec émoi,
Au point qu’il ne vit plus en elle son inventeur
Mais une possession lui échéant de droit,
Et pour la remplacer se chercha des tuteurs.
Philosophes, guides spirituels, déesses, dieux,
Furent alors vénérés par tous ces matricides
Qui ravageaient la terre en vénérant les cieux
Et pratiquaient entre eux d’insanes génocides
Que seule leur espèce avait osé concevoir.
Ils ont tout fait, pollué, envahi, massacré.
La terre, les concernant, n’a plus aucun espoir
Et donc plus de bienveillance à leur consacrer.
L’athanor céleste peut la chauffer à blanc,
Et de cette alchimie une transmutation
Effacera les hommes et leurs profanations
Pour rendre la planète aussi belle qu’avant.
Ça chauffe mes amis, et ce n’est qu’un début.
Je plains ceux qui suivront quand on n’y sera plus.
Nous, on aura connu les dernières splendeurs
D’un monde que consument les trop fortes chaleurs
JB